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Glory to the Filmmaker

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les avis de Cinemasie

3 critiques: 2.25/5

vos avis

18 critiques: 2.17/5

visiteurnote
nisei 3.5
Soren 3.5
JoHell 3.25
yansan 3
Chip E 3
hendy 3
cityhunter 3
Omerieux 2.5
Bigbonn 2.25
chronofixer 2
Illitch Dillinger 1.75
OshimaGosha 1.75
Pikul 1.5
Izzy 1.5
Jérémy 1
Oh Dae-soo 1
Diana 1
Bama Dillert 0.5


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Gloire à Beat !

Après Takeshis', Kitano déroutera à nouveau plus d'un de ses fans avec ce grand fourre-tout extrêmement loin de la mélancolie glacée des Hana Bi, Sonatine et autre Violent Cop. Le film démarre comme une sorte d'introspection du cinéma kitanien tout en suggérant, de manière assez rigolarde, ce que à quoi le réalisateur pourrait s'attaquer dans la suite de sa carrière: mélo directement inspiré des grands metteurs en scène nippons des années 30, 40 et 50, évocation rurale rétro, film d'horreur grand-guignolesque ou encore chambara singeant son propre Zatoichi qui ne se montrait déjà pas bien sérieux. L'exercice avait du potentiel mais paraît un tantinet laborieux au bout du compte. À se demander si Kitano en personne n'a pas pensé la même chose en stoppant au bout de quarante et quelques minutes sa mise en abyme sous forme de recueil de sketches plus ou moins sympathique pour s'attarder sur un récit désopilant où interviennent des personnages et situations plus loufoques les uns que les autres. On retrouve alors pour notre plus grand bonheur la veine burlesque de Takeshis' avec des péripéties complètement « over the top » qui servent un égocentrisme galopant. Oui, Kitano se prend pour le nombril du monde, et alors ? On ne peut que se plier en deux de rire à le voir commettre toutes sortes d'âneries sans se départir de sa légendaire impassibilité. Mêmes les rares séquences où le bougre n'apparaît pas, notamment celles avec ce couple mère-fille sorti de nulle part, suscitent une hilarité débridée. Au final, une œuvre imparfaite, certes, mais qui n'a pas volé son titre explicite s'il en est. Gloire au cinéaste, gloire à Beat, ouais !

14 juillet 2008
par Chip E


Pour moi Kitano (comme Tarantino) est actuellement en fin de cycle artistique. Comme Tarantino il fait des films qui n'arrivent pas à la cheville de ses métrages des années 90. Autant Takeshis était sympa, car complètement barré, original, et marquait un sorte de pause dans sa filmographie, autant là il commence à tourner à vide. Evidemment c'est Kitano donc il y a des idées sympathiques, mais ce style de film n'est clairement pas son meilleur atout. Frolant parfois la psychanalyse, l'ego tripet le n'importe quoi amateuriste, on sent que Kitano s'amuse mais on ne peut qu'être déçu quand on pense à des films aussi marquants que VIOLENT COP, HANA BI ou SONATINE. J'espère que Takeshi ne restera pas bloqué dans cette posture et saura évoluer encore pour nous offrir de nouveaux chef d'oeuvres.

29 novembre 2007
par chronofixer


Le cas Kitano (ou : si on ne parle plus de cinéma, c'est de sa faute)

Et voilà. On y est. Il y est arrivé, au bout du bout de son nihilisme. La lente descente depuis Aniki de son cinéma vient de trouver son explication (même si on la prévoyait au vu de ses autres films, où la pulsion suicidaire était pregnante) : Kitano ne filme plus, ne joue plus, ne s'amuse même plus à vouloir donner le change, comme dans Takeshis : il s'autodétruit. Et basta. Tant pis pour les festivals, le public et les fans transis d'amour déçu. Tant mieux ? On verra. Car, et pour continuer dans la psychologie de bazar, peut-être Kitano doit-il tuer Kitano pour retrouver Kitano (ou le contraire). Mais en attendant, j'ai rarement vu film plus désespéré. Et désespérant.



17 juillet 2008
par Bama Dillert


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